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Et si on parlait ''d'alcool'' ?

  • Photo du rédacteur: Laetitia Navarro
    Laetitia Navarro
  • 16 juil.
  • 2 min de lecture
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Bayonne vient à peine de refermer ses rues en rouge et blanc que les villages alentours relancent leurs fêtes. L’été bat son plein, les verres trinquent à tous les coins de table, et l’alcool devient – comme chaque année, ce compagnon omniprésent.

Alors j’ai eu envie de poser ça là. Non pas un jugement. Mais une réflexion.

L’alcool et moi, une longue histoire...

Mes deux grands-pères étaient alcooliques. Petite, à Noël, avec mes cousins, on se cachait sous la table pour finir les verres des grands avant qu’ils passent à la machine à laver. C’était drôle. Un peu transgressif. Un jeu.

Vers 14 ans, pour “faire la grande”, on a fêté notre brevet avec un verre d’alcool fort. Puis sont venus les apéros entre amis, les moments décontractés sans filtre, sans pression. Et les repas dominicaux avec mon père, où partager un verre était devenu un rituel de complicité. J’avais l’impression qu’on partageait plus que de l’alcool : un lien.

Et puis je suis devenue kinésiologue. J’ai appris à écouter mon corps autrement. Et ce même corps a commencé à dire non, tout doucement. Pas d’un coup. Par étapes.

J’ai commencé par des petits pas. Un Dry January ici ou là, malgré les apéros de début d’année ou les dîners où “refuser un verre” pouvait presque passer pour une offense.

Et puis un jour, j’ai franchi le cap : j’ai arrêté de boire. Pas pour être parfaite. Pas pour cocher une case. Mais parce que j’avais compris quelque chose de fondamental : Mon corps est mon espace de sécurité.

Et je n’avais plus envie de le troubler, même doucement, même socialement.

Et… j’ai choisi

Lors de ces dernières Fêtes de Bayonne, je me suis autorisée un petit Ricard. Puis deux. Et… j’ai choisi la fête. Pas la fuite. Pas la saturation. Pas l’oubli.

J’ai compris que je n’étais plus dans le besoin, mais dans le choix. Et que ça…c’était ma vraie libération.

Ce que l’alcool peut faire au corps, à l’âme… à l’inconscient

Quand on commence à écouter vraiment le corps, on perçoit autre chose que l’euphorie des premiers verres.

  • L’alcool désinhibe, mais il affaiblit aussi nos filtres : on devient plus perméable aux autres, plus influençable, plus fragile.

  • Il altère le cerveau, dérègle nos systèmes de récompense, ce qui rend certains comportements compulsifs.

  • Il ouvre des brèches inconscientes, dans lesquelles on peut laisser entrer bien plus que de la joie.

  • Il remplit un vide, parfois très ancien : celui qu’on essaye de combler depuis l’enfance sans savoir quoi mettre dedans.

  • Et surtout, il nous éloigne de notre essence profonde, de cette clarté intérieure qui ne demande qu’à émerger.

Une invitation, pas une injonction

Je n’écris pas ce texte pour culpabiliser. Mais pour ouvrir une brèche de conscience, dans cette saison où tout incite à lever le coude sans se poser de questions.

Je l’écris pour dire qu’il est possible d’être joyeux, léger, libre… sans se flouter. Qu’il est possible de se choisir, sans forcément renoncer aux autres. Et que parfois, il suffit d’un petit déclic pour changer le rapport qu’on entretient avec ce “verre de trop”.

Revenir à soi, c’est un acte d’amour. Et c’est peut-être ça, la fête la plus puissante que vous puissiez vous offrir . Bel été Laetitia

 
 
 

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