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Et si notre vulnérabilité était notre plus grande force collective ?

  • Photo du rédacteur: Laetitia Navarro
    Laetitia Navarro
  • 22 avr.
  • 2 min de lecture



On parle souvent de performance, de résilience, de leadership… Mais si on osait parler aussi de fragilité ? De ces moments où l’on doute, où le corps lâche, où le mental flanche. De ces instants où l’on se sent « trop » ou « pas assez ». Ces instants profondément humains, qu’on cache trop souvent, et qui pourtant nous relient.

En tant que kinésiologue et formatrice, j’accompagne depuis plusieurs années des femmes, des hommes, des équipes, à travers des ateliers de régulation émotionnelle, de posture, de respiration, de retour au corps. Ce que j’observe à chaque fois ? C’est lorsqu’un espace sûr est créé pour que chacun puisse exprimer ses limites que le groupe devient fort.

C’est là que naît l’intelligence collective.

🌿 La vulnérabilité comme levier d’intelligence

On imagine souvent l’intelligence collective comme un grand brainstorming, un moment de création bouillonnante. Et c’est vrai ! Mais ce qui en fait la richesse, c’est aussi l’espace qu’elle ouvre à l’écoute, à l’humilité, au lien.

Quand en formation, un·e participant·e ose dire : 👉 « Je ne sais pas comment faire face à ce conflit » 👉 « Je me sens dépassé·e par l’émotion » 👉 « J’ai besoin d’une pause pour revenir à moi »

… alors quelque chose de profond se passe. Le groupe ralentit. S’accorde. Se met en mouvement autrement.  On passe du “faire” au “être ensemble”. On entre dans une forme de “savoir sensible” qui, paradoxalement, renforce la confiance et l’efficacité collective.

🌀 La force du corps dans les processus d’apprentissage

C’est pour cela que j’intègre dans mes formations des outils corporels simples et puissants : exercices de respiration, d’ancrage, d’observation des tensions… Ces pratiques permettent à chacun·e de revenir à soi, de réguler ce qui déborde, et surtout de mieux coopérer avec les autres.

Car on ne peut pas collaborer pleinement quand on est en apnée.

🤝 Co-construire des espaces de soin partagés

Ce que nous rappelle Cynthia Fleury dans son travail sur la philosophie du soin, c’est qu’une société qui prend soin est une société qui se tient debout. Le soin n’est pas qu’une affaire médicale ou sociale. C’est une activité profondément collective. Il se partage, il s’invente à plusieurs. Et il commence souvent… dans une salle de formation, dans un atelier, dans une équipe qui accepte de ne pas tout savoir, mais qui veut apprendre ensemble.

Et si, au lieu de cacher nos fragilités, on les mettait au centre de nos formations, de nos équipes, de nos projets ? Et si le vrai luxe aujourd’hui, c’était d’oser dire : « Ici, on peut être pleinement humain·e » ?

 
 
 

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